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← articles plus anciens 03 août 2018 bonnes vacances ! vous êtes épuisés par votre victoire à la coupe du monde et par le cagnard. un repos bien mérité vous attend peut-être. la joyeuse équipe de binaire vous souhaite une belle pause estivale ensoleillée, reposante et solidaire. vous aurez enfin le temps de vous régaler des articles de binaire que vous n’avez pas eu le temps de lire pendant l’année. nous vous les avons gardés bien au chaud. retrouvez-nous fin août pour parler informatique et culture numérique ! l’équipe binaire 0 0 0 0 tweet publié dans actualité | laisser un commentaire 31 juillet 2018 les selfies de binaire : charlotte suite et fin provisoire de notre série les selfies de binaire. après thierry , pascal, antoine et marie-agnès , serge , charlotte truchet nous dévoile un secret. charlotte truchet, chercheuse sans contrainte. ton parcours quand j’étais petite, je faisais licence d’informatique. mais comme je n’étais pas trop heureuse dans mon école, j’ai envoyé des cv à des journaux scientifiques pour trouver un stage. et là, paf, surprise, le magazine la recherche me prend à l’essai comme pigiste ! j’ai pris une claque comme jamais : les bouclages, la rédaction, les enquêtes… je ne savais rien faire. ça a été très dur au début, et puis petit à petit j’ai appris et j’ai adoré : c’est tellement important de transmettre la science nue, crue, pure. tout le monde ou presque est d’accord là dessus, mais peu de gens s’y collent vraiment… peu importe que l’audience soit parfois en deçà des espérances, peu importe que le public ne comprenne pas tout – le lien entre scientifiques et grand public doit être entretenu, à tout prix. bref, je suis restée 3 ans à la recherche, je suis passée rédactrice, et après je suis retournée à l’école : j’ai fait une thèse et je suis devenue universitaire. cette histoire m’a rendue durablement schizophrène : comme ancienne journaliste, je trouve que les chercheurs abusent grave quand ils vulgarisent (à pinailler sur deux virgules, à tout compliquer, à exiger des affiliations illisibles longues de 10 km…). comme chercheuse, je trouve que les journalistes se foutent de la gueule du monde (à trop simplifier, à ne pas assez vérifier, à chercher le buzz). grâce à binaire, au moins, ma schizophrénie sert à quelque chose ! ton domaine de recherche © users.cecs.anu.edu.au/~jks/g12 je fais de la programmation par contraintes, mais je vais pas m’étendre parce que j’en ai déjà parlé ici . j’aime bien travailler sur des problèmes mal formulés, surtout si c’est en collaboration avec des non-informaticiens : j’ai fait ma thèse en informatique musicale, puis j’ai travaillé avec des urbanistes et maintenant des chimistes. c’est difficile, on ne se comprend pas mais on s’enrichit. tout le monde a plein de problèmes fondamentalement informatiques, sans le savoir ! et c’est joli quand on arrive à s’y attaquer sans que personne n’y perde son identité. quelle est l’évolution de ton domaine ? © mnemonas comme tout le monde, je suis ébahie par l’irruption de l’ia dans le débat public. la programmation par contraintes, c’est de l’ia au sens scientifique, mais pas au sens grand public. alors forcément, la vie est compliquée. c’est un peu inquiétant de voir l’essentiel des ressources scientifiques du moment concentrées sur un domaine connu pour une seule techno visible (l’apprentissage), et aux contours soigneusement mal définis. enfin, on survivra. de toutes façons mon domaine, traditionnellement centré sur les méthodes de résolution (qu’on veut toujours plus rapides et plus efficaces), s’ouvre maintenant sur d’autres disciplines, et c’est une bonne chose. l’informatique est trop jeune pour être cloisonnée. le plus et le moins dans ton activité de recherche le plus : je ne saurais pas le formuler, j’adore mon métier, c’est tout. j’aime particulièrement travailler au tableau avec des belles notations et d’autres personnes. le côté esthétique est très important. la qualité des autres personnes, aussi ! travailler au tableau, c’est partager beaucoup de choses : des intuitions, des idées lumineuses ou foireuses, des blagues, des échecs… l’avantage à l’université c’est qu’on peut partager ça avec des gens fantastiques (et qu’on n’est pas obligé de le partager avec des gens pas fantastiques). c’est une liberté fondamentale qui nous permet de survivre à presque tout, je pense. le moins : c’est plus facile à identifier, c’est l’administration qui nous bouffe. quand j’entends un chef dire « ça on va demander aux enseignants-chercheurs de le faire, ça ne prend pas trop de temps », j’ai envie de tuer quelqu’un. 1 0 0 0 tweet publié dans actualité , informatique , intelligence artificelle , journalisme , selfie de binaire | laisser un commentaire 27 juillet 2018 numérique et éducation … vous avez dit #creasmartedtech ? et si on donnait des tablettes à tous les enfants pour qu’ils apprennent par eux-mêmes en jouant ? ou … pas ! les liens entre numérique et éducation provoquent des débats d’opinion sans fin. mais qu’en est-il dans les faits ? et surtout : comment outiller les professionnel·le·s de l’éducation face à ce que le numérique peut apporter, pour accompagner la transformation de l’éducation vers plus de sens et le développement de compétences clés du 21e siècle.. il y a maintenant des formations qui adressent spécifiquement ces enjeux et aident à fournir des réponses, allons en découvrir deux. thierry vieville ©cri le master education et technologie (edtech) du centre de recherches interdisciplinaires (cri paris / université paris diderot et université paris descartes) est la première formation universitaire consacrée à ce nouveau champ d’activité en france. il prépare, à paris, des chercheur·e·s, entrepreneur·e·s, enseignant·e·s, médiateur·e·s, à comprendre la transformation de l’éducation à l’heure du numérique et à concevoir des projets utiles, pertinents et ambitieux avec les meilleurs outils numériques. ce master repose sur une pédagogie créative et interdisciplinaire. ©uca l’université côte d’azur (uca) ouvre un nouveau programme pour former les professionnels du numérique éducatif , avec 90% de cours en ligne et deux semaines intensives pour faciliter la participation d’étudiants internationaux. on y développe une approche du numérique à la fois participative, critique et créative, tout en incluant résolument les enjeux sociaux et économiques. on y aborde tant la compréhension des sciences du numérique, que les processus d’innovation dans l’intégration du numérique en éducation, les démarches de co-création ou encore l’apprentissage par le jeu et l’approche « par le faire ». © margaridaromero.wordpress.com une démarche et une méthode commune. à notre connaissance, ce sont les deux seules formations disponibles sur notre territoire, au delà de formations limitées à l’utilisation de technologies. les deux formations ont la particularité d’enseigner l’innovation et la différenciation en pédagogie de manière… innovante et différenciée : faisons, ensemble, ce qu’on dit qu’on va faire. elles ont un objectif commun : former aux pédagogies du 21e siècle afin d’apprendre à utiliser et à comprendre les atouts du numérique pour l’éducation, mais aussi ses limites. sans oublier le nécessaire questionnement à propos du sens et de l’impérieuse nécessité de l’éducation, dans un monde connecté où cohabitent démocratisation de l’accès à de nombreuses ressources en ligne, et inégalités toujours plus criantes entre pays comme entre individus. le numérique offre de nombreuses opportunités pour les enseignants comme pour les professionnels de la création de ressources. mais, face aux nombreux « mythes » qui entourent le numérique éducatif (panacée ou repoussoir…) il est plus que jamais nécessaire de travailler ensemble, afin d’irriguer pédagogie et didactique au sein des edtech, et de permettre aux enseignant·e·s et autres professionnel·le·s de l’éducation de maîtriser les edtech. tout au long du programme, l’étudiant est amené à réfléchir sur son pro